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Historionomie - Le Blog de Philippe Fabry
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9 septembre 2015

Les USA sont-ils responsables du chaos dans le monde arabe ?

J'ai eu, sur les réseaux sociaux, un débat intéressant qui, comme souvent dans ce type de débats, m'a conduit à réfléchir et à clarifier ma pensée sur le sujet. J'écris à présent ce billet pour partager cette réflexion avec les lecteurs de ce blog.

La question qui était soulevée était la suivante : les USA sont-ils responsables du chaos dans le monde arabe, après, notamment, leur intervention en Irak en 2003 ?

Naturellement, la question se pose : du côté des pro-intervention comme du côté des anti, on voit dans la présence, ou au contraire l'absence, des Américains la raison des troubles dans cette région et, spécifiquement, de la naissance du monstre qu'est l'Etat islamique.

Les anti-intervention montre le chaos actuel en Irak, et mettent ceci sur le dos des Américains, qui ont renversé Saddam et liquidé le parti Baas pour tenter de bricoler une démocratie irakienne qui a finalement craqué sous les tensions confessionnelles et sombré dans le chaos, les structures traditionnelles ayant été détruites.

Les pro-intervention rappellent un discours de Georges W. Bush (en 2007, si ma mémoire est bonne) dans lequel il expliquait que si l'armée américaine se retirait, le pays sombrerait dans le chaos et le monstre djihadiste renaîtrait de ses cendres, plus terrible encore. Ils imputent donc le chaos non à l'intervention, mais à l'interruption de l'intervention par Barack Obama et le retrait des troupes américaines.

Alors, qui a raison ?

A mon avis, personne. Ces deux analyses sont beaucoup trop américano-centrées, exagérant dans un sens ou dans l'autre les capacités américaines. Et elles sont beaucoup trop basées sur une logique post hoc ergo propter hoc : puisque tout s'est écroulé après l'intervention américaine, alors c'est que la cause est l'intervention américaine. Fausse logique !

De mon point de vue, on exagère beaucoup trop, et même, on invente,  le rôle des interventions américaines dans l'apparition de l'anarchie djihadiste. Le phénomène a beaucoup plus de profondeur historique que ça, et l'interventionnisme américain n'est pas véritablement causal. J'irai même jusqu'à dire qu'il est épiphénoménal ; c'est-à-dire, de manière moins pédante, qu'il n'a eu aucune incidence, n'a apporté que des changements de surface.

En effet, l'islamisme est apparu pratiquement en même temps que le nationalisme arabe, à la veille de la décolonisation, et constitue un courant de pensée, un projet politique alternatif du monde arabo-musulman. Depuis cinquante ans, les deux courants luttent. L'islamisme a failli l'emporter en Algérie dans les années 1990, mais au terme d'une guerre civile où furent perpétrés des massacres n'ayant guère à envier ceux de Daech, le gouvernement a réussi à mettre un couvercle de plomb sur la marmite.

Mais, à l'occasion, lorsque les régimes issus du nationalisme arabe s'affaiblissent, l'islamisme, seule force politique alternative, pointe le bout de son nez. C'est ce qui est arrivé en 2011 quand les régimes autoritaires ont été délégitimés par les difficultés économiques, conséquences du ralentissement mondial après 2008. En Egypte, en Tunisie, les choses se sont passées relativement en souplesse. En Syrie, en Libye, cela n'a pas été le cas.

Et si Saddam avait toujours été là en Irak, en 2011, et que les USA ne l'avaient pas renversé huit ans plus tôt ? Il aurait eu alors près de 75 ans. Croira-t-on qu'il aurait mieux tenu son pays qu'Assad ? Réfléchissons en effet que la fracture confessionnelle de l'Irak est à peu près l'inverse de celle de la Syrie : un quart de sunnites pour trois quarts de chiites. J'ajoute que l'armée syrienne était composée en 2011 de 200 000 hommes pour une population de 22 millions d'habitants, contre 300 000 hommes pour l'armée de Saddam en 2003 pour une population de 33 millions d'habitants, donc la même proportion. En outre, l'Iran, qui s'est réjoui de l'arrivée au pouvoir en Egypte des Frères Musulmans de Mohammed Morsi, aurait soutenu le "Printemps" en Irak, et excité les chiites d'Irak contre Saddam. Résultat : la fracture chiites/sunnites serait apparue de la même manière, avec un arc sunnite, à cheval sur la Syrie et l'Irak, soutenu par l'Arabie Saoudite dans le cadre de sa lutte d'influence contre l'Iran.

 

images

Ce gars s'en serait clairement mieux sorti qu'Assad face au Printemps Arabe... non ?

 

Il est donc erronné de voir les Etats-Unis fondamentalement responsables de l'évolution actuelle du Moyen-Orient. C'est essentiellement un processus interne, sur lequel l'Amérique est venue greffer un interventionnisme impuissant, inutile et coûteux. La guerre en Irak de 2003 a effectivement été inutile et néfaste, mais pas pour les raisons pour lesquelles l'entendent usuellement ceux qui emploient ces qualificatifs : elle a été inutile parce que les choses auraient de toute façon tourné dans la région comme elles ont tourné, et néfaste parce qu'elle a coûté à l'économie américaine des centaines de milliards de dollars qui auraient pu être bien mieux employés, et pris la vie de 5000 soldats américains.

C'est une erreur persistante, tant en politique internationale qu'en économie, que de croire qu'avec de la "volonté" et un budget suffisant, on peut changer le cours de l'Histoire. Cela s'applique aussi, à mon sens, à la Libye : on accuse beaucoup, aujourd'hui, l'intervention militaire occidentale en Libye d'avoir fait sauter le verrou migratoire de ce pays aux longues côtes, que l'on aurait dû laisser tenir par Khadafi. Mais là encore, c'est un raisonnement bas du front : il n'y a aucune espèce de raison pour croire que Khadafi s'en serait mieux sorti en Libye qu'Assad en Syrie : ses moyens militaires n'étaient pas plus importants, et l'on doit se souvenir qu'il recrutait à tour de bras des mercenaires d'origine douteuse. Avec ou sans Khadafi, la Libye serait sans doute, aujourd'hui, dans le même état que la Syrie, c'est-à-dire un état voisin de celui dans lequel elle est.

Je suis d'autant plus convaincu par ces conclusions quant au caractère épiphénoménal des interventions occidentales sur place que ce problème de l'islam est une récurrence historique par rapport à ce que nous donne à voir l'Antiquité.

Pour ceux qui souhaitent en savoir plus à ce sujet, c'est par ici.

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Commentaires
F
En abandonnant le Shah d'Iran pour des raisons géopolitiques peu sympathiques, les Américains ont effectivement plus que contribué au chaos islamique. Lire au cœur des services spéciaux d'Alain Chouet
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A
thank you for that . <br /> <br /> http://mawsou3-ati.blogspot.com/
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J
Si l'Occident a crée le chaos au MO ce n'est pas tant par les interventions récentes mais par le fait que les occidentaux ont crée la plupart des pays du MO (Syrie, Irak,Jordanie,...) et que ces pays ont été crée sans tenir compte de la réalité du terrain (càd des différents clans, tribus, ethnies,...). La plupart des états arabes (à part l'Egypte) sont artificiels, ce sont juste un ensemble de tribus agitant des drapeaux. C'est la même chose avec l'Afrique soi disant en passant. Ce qui fait que dans un même pays, il y a un ensemble de clans, de tribus,....se haissant.<br /> <br /> Mais la faute la plus grave de l'Occident au MO c'est que les dirigeants arabes ont été influencé par les intellectuels occidentaux pour appliquer le socialisme. La plupart des dictateurs arabes étaient de fervents socialistes. Or le socialisme est une grande plaie pour les pays arabes car il favorise la pauvreté et surtout, il empêche la mobilité sociale, il empêche quel es pauvres aient la possibilité de s'enrichir vu que l'économie des pays arabes est contrôlé par l'état (autrement dit l'élite au pouvoir). Tout cela crée l'islamisme. Il est faux de dire que l'islamisme est provoqué juste par des facteurs économiques(pauvreté, chomage,.). Néanmoins, ceux ci jouent un rôle considérable dans le développement de l'islamisme. Les pays arabes n'ont pas tant besoin de la démocratie que du capitalisme. Les dictatures laics, nationalistes et socialistes influencé par les intellectuels (de gauche) occidentaux ont permis à l'islamisme de se développer (même s'il existe d'autres raisons du développement de l'islamisme)
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J
Je vais reprendre pays par pays pour montrer que c'est faux l'affirmation que l'occident a crée le chaos:<br /> <br /> <br /> <br /> Afghanistan, ce pays était dirigé par les Talibans alliés d'Al Qaeda. L'intervention occidentale a été faite sur au 11 septembre. Si cet intervention est loin d'être une réussite, elle n'est pas un échec complet (même si c'est plutôt un échec). Il est stupide de dire que cette intervention a déstabilisé la région vu que l'intervention a été faite car l'Afghanistan était une base arrière du terrorisme. Certes, au vu des énormes sommes d'argent dépensés, on peut s'interroger quand à cette intervention et à son efficacité mais elle n'a pas déstabilisé la région au contraire (même si la mission initiale de cette intervention était loin d'être rempli). En plus, je pense que Bush n'avait pas trop le choix après le 11 septembre d'intervenir en Afghanistan (toute personne étant président à ce moment là aurait fait la même chose). Les USA ne pouvaient pas resté sans réaction après le 11 septembre. Je suis surtout critique vis à vis de la stratégie mise en oeuvre en Afghanistan par les américains et surtout quand je vois la somme dépensé de l'argent du contribuable américain, je me dis quand même qu'il y a un problème. En vérité, le chaos en Afghanistan a été causé par l'invasion soviétique de l'Afghanistan. Cette intervention a développé l'islam radical.<br /> <br /> <br /> <br /> Lybie. Il me parait bon de rappeller qu'il s'agit avant tout d'une intervention anglo francaise (les USA ont joué un rôle mineur). Cette intervention n'a pas crée le chaos vu que la Lybie était déja en plein chaos. Il y avait une guerre tribale. L'intervention a été faite pour éviter le massacre de civils. Elle a précipité la chute de Kadhafi qui serait de toute facon tombé.Cela aurait juste pris plus de temps et aurait fait plus de morts. L'erreur ce n'est pas d'être intervenu mais d'avoir laissé tomber la Lybie à son sort dans l'après Kadhafi, il aurait fallu accompagner le nouveau pouvoir, l'aider. Il est surtout important de comprendre l'importance des tribus.Kadhafi rappellons le, était une ordure de la pire espèce qui a pendant très longtemps financé le terrorisme. Bon débarras.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Syrie, il est absurde de dire que l'occident a crée le chaos vu qu'il n'y a pas eu d'intervention occidentale. L'occident a joué un rôle très mineur dans la rebellion(pour ne dire qu'elle n'en a joué aucun). Ce sont les pays sunnites (pays du golfe et turquie) qui ont massivement financé la rebellion (ce qui a contribué à l'islamiser car ils financaient les plus extrémistes). Il s'agit non pas d'une guerre civile mais d'une guerre par procuration entre l'axe chiite (Hezbollah, Iran,...) et l'axe sunnite (Pays du golfe, turquie,..) même si c'est un peu plus complexe (vu que parfois des sunnites s'allien avec des chiites). On assiste à une guerre de religion (sunnite chiite) au MO (non seulement en Syrie mais aussi au Yémen). D'ailleurs, certains disent que si il n'y a plus de rebellion modérée c'est car l'Occident ne l'a pas soutenu (vu qu'elle était trop réticente à intervenir).Qaund à la création de l'EI, j'aimerais rappeller que le régime d’Assad a participé à la création de l’EI et l’a renforcé. L’EI permet de créer un double front pour les « rebelles » (qui sont des islamistes tout aussi dagnereurx). Le territoire de l’EI en Syrie a été abandonné par le régime syrien à l’EI.<br /> <br /> L’une des pincipales raisons de désertion au sein de l’EI c’est le fait que les déserteurs mettent en doute le fait que l’EI s’oppose réellement au régime syrien (il est marrant de voir que chez les déserteurs de l’EI, aucun ne déserte par remords parce qu’ils se disent que c’est mal).<br /> <br /> Lisez ceci pour comprendre la création de l’EI: http://www.postedeveille.ca/2014/06/naissance-de-letat-islamique-en-irak-et-au-levant.html<br /> <br /> Objectivement, l’EI sert surtout les intérêts du régime d’Assad et de l’Iran (grâce à l’EI, l’Iran est en tran de mettre la main sur l’Irak).<br /> <br /> Assad a tout fait pour transformer la rebellion en insurrection islamiste (cela donnait du crédit au fait qu’il luttait contre le terrorisme et cela permettait de rallier l’Occident (ou une partie) à ses côtés). On peut dire qu’il a réussi. Son but était aussi de confessionnalisé le conflit pour avoir le soutien des minorités religieuses<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Irak. Sur ce coup, je suis d'accord, l'intervention américaine a crée le chaos. J'aimerais rappeller que l’idée de l’invasion de l’irak date de Bush père et de la seconde guerre du Golfe. Le but c’est de créer un état démocratique au MO suffisament fort pour ne plus dépendre de l’Arabie Saoudite et des monarchies du golfe. Ce plan était risqué mais il était loin d’être débile. Il a failli réussir (rappelons que l’irak était stable à la fin du second mandat de Bush) mais il a échoué. Il y a trois responsable du chaos actuel en Irak: Bush pour avoir renversé Saddam (Perso, moi, je n’aurais jamais tenté son plan car c’était trop risqué), Maliki (il a mené une politique sectaire vis à vis des sunnites) et Obama (pour avoir retirer les troupes bcp trop tôt).<br /> <br /> <br /> <br /> La problème de la politique mené au MO par l'Occident c'est qu'on est allié aux monarchies du Golfe (les sponsors de l'islamisme radical sunnite). Par exemple, après la seconde guerre mondiale, les USA ont fait un pacte avec l’Arabie Saoudite (ils protègent l’AS en échange du pétrole saoudien). Or, l’Arabie saouddite, (et les autres monarchies du Golfe) qui sont les alliés des USA (et de l’Occident) sont aussi les principales responsable de l’islamisme radical. Ils financent une version littéraliste de l’islam à travers le monde. Il existe plusieurs sortes d’islam (plusieurs interprétations). Or une interprétation littérale du Coran mène à l’extrémisme et au terrorisme. Idéologiquement, il n’y a aucune différence entre l’EI et l’Arabie Saoudite.<br /> <br /> Alors, la guerre contre le terrorisme islamiste est voué à l’échec car il faut s’en prendre à la racine du mal , à la racine du terrorisme qui est….les monarchies du Golfe et leur interprétation de l’islam . Ce qui mets les occidentaux dans une situation difficile.<br /> <br /> Attention, je ne parle que de l’islamisme sunnite mais je ne parle pas de l’islamisme chiite. car même si les médias n’en parlent pas celui ci est très dangereux. Les milices chiites commettent bcp d’exactions en Syrie et en Irak (mais discrètement au contraire de l’EI). Ces milices sont une grande menace. Elles ont fait bien plus de morts civils en Syrie que l'EI. Comme disait l'ancien directeur de la cia, à moyen terme, les milices chiites sont bien plus dangereuses en Irak que l'EI. Ellles sont tout aussi fanatisées que les djihadistes sunnites
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J
Un article intéressant sur qui est le moteur de l'islamisme: http://loidutalion.blogspot.fr/2014/04/russie-moteur-de-lislamisme-dans-le.html<br /> <br /> Perso, même si je suis loin d'être d'accord avec cet article (il y a de l'exagération), je pense qu'il y a un fond de vérité (surtout pour l'Afghanistan).
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Historionomie - Le Blog de Philippe Fabry
  • Blog de Philippe Fabry, historien-théoricien. Ce blog reprend notamment ses travaux relatifs aux "lois de l'Histoire" et leur emploi pour mieux analyser le monde actuel. Tous les articles sont librement reproductibles, avec la mention www.historionomie.com
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