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Historionomie - Le Blog de Philippe Fabry
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26 mai 2015

Le complot poutinien en marche

Profitant du grand bruit médiatique autour d'une nouvelle poussée de fièvre djihadiste en Irak et en Syrie, qui a d'ores et déjà produit de nouveaux massacres et laisse craindre la destruction d'autres joyaux archéologiques, le véritable danger pour la société ouverte européenne continue son petit bonhomme de chemin, discrètement, quoique pas assez pour échapper aux observateurs attentifs ; lesquels ne feront jamais une majorité électorale, hélas.

Ainsi avons-nous appris que Marine Le Pen était ce jour en voyage très discret à Moscou, pour y rencontrer, notamment, le président de la Douma. J'ai déjà eu l'occasion d'évoquer la French Connection poutinienne ; ce voyage n'en est qu'une autre manifestation, quoi qu'il semble bien que ces rencontres soient de plus en plus fréquentes.

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Marine Le Pen qui va en Russie, cela m'évoque ce genre de référence cinématographique.

J'ai déjà eu l'occasion de dire à quel point Vladimir Poutine verrait d'un bon oeil l'élection de Marine Le Pen en 2017. Mais il faut encore le redire ici : cela fait vraisemblablement partie du calcul poutinien pour faire main basse sur l'Europe entière. En effet, la Russie n'a assez de réserves de change pour permettre à son économie d'affronter le choc combiné des sanctions économiques occidentales et de la baisse des prix des hydrocarbures que pour deux, voire trois ans. A cette échéance, l'économie russe s'effondrera, sauf capacité du régime de Poutine à faire payer ses dettes par quelqu'un d'autre, c'est-à-dire par les riches pays européens, notamment l'Allemagne. Cette prédation pourra s'exercer de deux façons : dans le meilleur des cas, Poutine espère parvenir à faire éclater l'Union européenne et l'OTAN avant que ses réserves ne s'épuisent, donc avant 2018 environ. Le coup décisif, pour cela, serait l'élection de Marine Le Pen, qui comme je l'ai déjà signalé a exprimé à plusieurs reprises le souhait de quitter l'OTAN et de s'allier avec la Russie poutinienne, contre les Etats-Unis.

En revanche, si un tel coup fatal n'est pas porté à l'unité européenne et à l'alliance transatlantique d'ici l'épuisement de son trésor de guerre, Poutine n'aura pas d'autre choix, pour éviter l'effondrement de son régime, que de trouver quelques voisins à piller, vraisemblablement les pays baltes. Mais si l'OTAN est encore unie à ce moment-là, la manoeuvre serait désespérée, suicidaire.

La première option est donc, du point de vue du Kremlin, nettement préférable, en même temps que nécessaire à la survie du régime, ce qui laisse deviner les efforts que sera prêt à consentir Poutine dans l'espoir de gagner la timballe : l'Europe pour butin vaut le sacrifice de quelques milliards, et même de toutes ses réserves de change. Il faut bien comprendre que ce choix a déjà été fait : l'engrenage dans lequel Poutine a placé la Russie depuis le début de la crise ukrainienne le démontre. Poutine n'hésite pas sur la marche à suivre, ne se contente pas de réagir au coup par coup : il a un véritable agenda, et depuis un an et demi, c'est un véritable compte à rebours qu'il a enclenché, dont je viens de résumer les implications.

Dans le cas d'une élection de Marine Le Pen, qu'il finance déjà, il ne faut pas douter que le maître du Kremlin sera disposé à arroser de millions les élus français pour qu'ils se rallient à elle et lui donnent une majorité pour gouverner - coup de pouce qui s'ajoutera au fait que, de toute façon, une partie d'entre eux, notamment ceux qui plaident d'ores et déjà pour l'alliance avec le FN, basculeront au premier succès électoral frontiste.

Mais Poutine a aussi probablement une solution bis, dans le cas où le pari FN ne fonctionnerait pas : ainsi Nicolas Sarkozy, dans ses propos sur la crise Ukrainienne, par lesquels il s'est fait le relai de la propagande du Kremlin, paraît-il déjà largement circonvenu.

Je sais que cette analyse, que je défends depuis plusieurs mois, semble très exagérée à nombre de mes lecteurs. Pourtant, d'ores et déjà, les milliards de Moscou ont pénétré profondément dans les économies et les réseaux européens.

Mais plus encore, j'ai découvert sous la plume de Françoise Thom, qui a publié dans la revue Politique internationale un article intitulé "La guerre cachée du Kremlin contre l'Europe", quelques citations sur lesquelles je voudrais terminer ce billet, et qui montrent l'ampleur du danger.

D'abord, cette citation d'Alexandre Douguine, théoricien de l'eurasisme, "l'Alfred Rosenberg" de Poutine, qui s'occupe d'entretenir et de développer la toile poutiniste en Europe, et qui fait tout simplement l'aveu de ce dessein russe en Europe que j'ai décrit dans mes précédents billets sur le sujet :

«  Nous devons conquérir l’Europe. L’élite européenne a déjà pensé livrer l’­Europe à une Russie conservatrice forte et sûre d’elle. Nous pouvons déjà compter sur une cinquième colonne européenne. Ce sont des intellectuels européens qui veulent consolider leur identité européenne. (...) Quant aux forces armées européennes, elles sont nulles, l’Europe est faible. Et pour ce qui concerne l’Otan, nous avons pu constater, en Ossétie du Sud, qu’en cas d’intervention musclée elle ne réagit pas. Nous ne voulons qu’un protectorat sur l’Europe. Nous n’avons pas besoin de faire la guerre pour cela. Le soft power suffira. Nous proposerons aux Européens de les sauver des gays, des Pussy Riot, des Femen. (...) Les Européens se rendent compte qu’ils sont dégénérés. L’Europe se hait et est fatiguée du nihilisme. Nous dirons aux Européens  : “La repentance, c’est fini. Vous n’arrivez pas à venir à bout de l’im-
migration, nous le ferons pour vous.” L’Europe entrera dans notre union eurasiatique (...). Nous avons l’expérience de l’expansion en Europe, celle du Komintern et de l’infiltration des ­Parlements européens. Aujourd’hui, nous pouvons trouver d’autres partenaires. (...) Annexer l’Europe, c’est un grand dessein digne de la Russie. (...) Nous prendrons leurs technologies d’un seul coup : plus besoin de gaz et de pétrole pour les obtenir au compte-
gouttes. Voilà la modernisation et l’européanisation de la Russie. Le soft power suffira : trouver une cinquième colonne, propulser au pouvoir les gens que nous contrôlons, acheter avec l’argent de Gazprom des spécialistes de la réclame (...). Nous utiliserons les ONG comme eux le font contre nous (...). Le tsar russe ou le président russe doivent être un tsar européen ou un président de l’Europe  »

Ce discours dépeint manifestement les intentions du Kremlin dans le scénario d'une élection du Front national et de l'achat des élites françaises que nous avons envisagé. La "soumission" évoquée par Houellebecq ne se fera vraisemblablement pas devant l'Islam, mais devant Poutine.

Enfin, je dois reproduire également cette citation de Vladimir Poutine himself :

« Comme un aspirateur, notre pays a absorbé d’autres nations, d’autres peuples, d’autres ethnies — ce qui n’a pas seulement formé notre code culturel commun, mais un code génétique exceptionnellement puissant. Car les gènes se sont mélangés pendant des millénaires et des siècles. Ce code génétique est presque certainement l’un de nos avantages concurrentiels dans le monde extérieur. Il est très souple, résistant. (...) Le Russe ou celui qui appartient au monde russe est persuadé que l’homme a une vocation morale supérieure. C’est pourquoi il n’est pas tourné vers lui-même, mais vers l’extérieur. (...) Alors que l’Occidental, lui, est tourné vers lui-même, vers la réussite personnelle. (...) Il me semble que seul notre peuple pouvait formuler le proverbe : “Une mort glorieuse est belle.” On me dira : la mort est épouvantable. Eh bien, non. Une mort glorieuse, c’est une mort pour ses proches, pour son peuple, pour la Patrie... »

Vladimir Poutine en est donc, dans son discours, à affirmer la supériorité biologique du peuple russe. Elément sur lequel réfléchiront, j'espère, ceux qui qualifient de "ridicule" la comparaison avec Hitler, malgré les nombreux points de parallèle existant.

Discours qui nous ramène, d'ailleurs, à ce que je disais tantôt, savoir que Poutine et le peuple russe, à quelques exceptions éclairées près, n'est pas mentalement contemporain de l'Europe de 2015, c'est un contemporain de la France napoléonienne, à l'époque où l'on pensait encore que la France était une idée en construction, à laquelle on rajoutait des départements en Belgique, en Italie et en Espagne. Poutine n'est pas un nazi, je le répète, la comparaison avec Hitler tient essentiellement sur la vision du projet national et les méthodes politiques ; et elle colle aussi, de ce point de vue, avec Napoléon. La comparaison des personnes est commode, mais c'est surtout la comparaison des situation, des mentalités politiques et des mécanismes géopolitiques qui jouent : l'on retrouve un schéma constant entre la France révolutionnaire et napoléonienne, jacobine et expansionniste, en plein mouvement de révolution de la monarchie administrative vers le parlementarisme, trouvant sa revanche une génération après l'humiliante guerre de Sept ans (qui se termine en 1763), l'Allemagne nazie trouvant sa revanche une génération après la défaite de 1918, elle aussi en plein mouvement de révolution de la monarchie administrative vers le parlementarisme, et enfin la Russie, cherchant sa revanche une génération après la fin humiliante de la guerre froide, en plein milieu d'un mouvement de la monarchie administrative tsariste et un parlementarisme jusqu'ici introuvable, depuis 1905. La défaite finale est la seule à même de tremper définitvement un Etat-Nation, en lui signifiant qu'il a atteint ses frontières définitives : pour la France en 1815, pour l'Allemagne en 1945. Et pour l'instant, cette défaite manque à la Russie ; elle est donc sensible aux chimères poutiniennes.

 

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Commentaires
U
Vous oubliez quelque-chose dans votre analyse en cas de victoire du FN, c'est la réaction de la population. Aujourd'hui beaucoup moins que 50% de la population a donné son accord pour le président actuel et il est extrêmement impopulaire cependant le peuple ne se soulève pas. Pourquoi ?<br /> <br /> <br /> <br /> On ne voit pas de révolution en France car si la France se retrouve dans un état encore plus piteux sous Hollande qu'a la fin du mandat de Sarkozy il faut bien reconnaitre que cette baisse du niveau de vie est graduelle, et que si on fait la moyenne Hollande n'est pas furieusement plus socialiste que Sarkozy. Hors la population s'adapte bien à des changements lents.<br /> <br /> <br /> <br /> Le FN répète sans cesse que les gens veulent du changement, je pense bien au contraire que ce n'est absolument pas le cas. Les gens tous désespérés de la politique espèrent au contraire maintenir le statut quo le plus longtemps possible, il n'ont plus aucun espoir dans la politique ni dans l'avenir. Seule une petite minorité souhaite des changements radicaux.<br /> <br /> <br /> <br /> Hors si les gens s'adaptent à des changement incrémentiel ils s'adapteraient beaucoup moins bien au résultats immédiat et fracassants d'une politique qui ferait plonger la France dans les abysses du socialisme le plus absurde.<br /> <br /> <br /> <br /> On pensera par exemple à la relative libre circulation des marchandisent dont bénéficie aujourd'hui la France. Personne ne va aller manifester pour défendre ce que les gens appellent le "libre échange". Toutefois, si en quelques mois à cause de l'arrivé du "protectionnisme intelligent" (il n'y a que des socialistes pour inventer des concepts aussi absurdes) les prix augmentent énormément et que l'on voit les premières pénuries, je vous garantit que même si ils n'ont aucune idée de pourquoi les gens vont commencer à manifester leur mécontentement.<br /> <br /> <br /> <br /> C'est ainsi que je pense que l'issue la plus probable à un gouvernement FN est la guerre civile et une destruction totale de l'état français (sans oublier que la plupart des administrations sont composé de fonctionnaires extrêmement progressistes que le FN aura du mal à contrôler). J'ai du mal à imaginer le rapport de force, mais il est clair que le FN ne pourra pas acheter un français avec quelques dollar comme on achète un vénézuélien et l'état français ne pourra plus emprunter. <br /> <br /> <br /> <br /> Ajouter à cela que selon la tradition socialiste le FN va essayer de se maintenir au pouvoir en choisissant une minorité comme responsable de tout les problèmes et en poussant les gens à s'allier contre elle. Ce sera bien-sur les musulmans qui en feront les frais, ce qui sera une grâce erreur stratégique pour leur maintenue au pouvoir. Les musulmans français sont en effet la partie de la population qui, à cause de la violence interne dans leur communauté et de leur sentiment d’être exclu du reste de la société, seraient à la foi les meilleurs alliés pour maintenir une dictatures socialiste en France qu'ils peuvent être les principaux instigateurs d'un mouvement de guérilla.<br /> <br /> <br /> <br /> Si j'ai encore internet à ce moment la, je pourrais au moins rigoler en voyant les articles de RT qui titreront que le peuple français est victime d'une vengeance des USA pour avoir voulu l’indépendance.
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R
Quelques remarques.<br /> <br /> <br /> <br /> 1. C'est la troisième fois (au moins) que Marine le Pen se rend en voyage politique officiel dans la Russie de Poutine.<br /> <br /> <br /> <br /> 2. Je ne comprends pas par quel procédé Poutine prévoirait de payer sa dette grâce à l'Europe.<br /> <br /> <br /> <br /> 3. Alexandre Douguine est certes intéressant, car il a été proche du pouvoir (il l'est moins), et il dit tout haut ce que d'autres pensent tout bas. Cependant, c'est un fou furieux, et quoi qu'on pense de Poutine et de la clique au pouvoir, ils ne sont pas aussi désaxés que lui. L'équation : Douguine le dit, donc c'est la politique de Poutine n'est pas franchement exacte.<br /> <br /> <br /> <br /> 4. La citation de Poutine mériterait d'être explicitée par son contexte. Poutine dit tout et son contraire ; il a un double ou un triple langage, selon l'auditoire auquel il s'adresse.<br /> <br /> <br /> <br /> 5. Je suis en train de lire "La loi du sang, penser et agir en nazi", de Johann Chapoutot. En dehors du fait que c'est un livre passionnant (et glaçant), la similitude qui en ressort entre l'idéologie nazie et l'idéologie poutinienne est tout à fait frappante (Chapoutot n'en dit pas un mot, ce n'est pas du tout son sujet).<br /> <br /> <br /> <br /> 6. Cependant, l'hystérie raciale d'Hitler et sa bande était beaucoup plus extrême que celle de Poutine et sa clique. D'ailleurs, cela se voit dans votre citation. Certes, il y a dans le poutinisme un suprémacisme ethnique russe et une recherche du Lebensraum associé, mais Poutine déclare ici que c'est le métissage qui fait la force de la race russe, ce qui aurait été un anathème pour les nazis.<br /> <br /> <br /> <br /> 7. C'est d'ailleurs l'un des principaux problèmes de la Russie, et du poutinisme : nous sommes bien d'accord que le Russe est un surhomme qui mérite de commander au monde entier (ou, du moins, à la zone d'influence qu'il cherche à imposer au travers d'un nouveau Yalta), mais que signifie exactement être russe ? Ramzan Kadyrov, l'âme damnée de Poutine à la tête de la Tchétchénie, est-il russe ? Il passe pourtant son temps à saupoudrer ses discours de "Allahou akbar", et ressemble trait pour trait aux terroristes islamistes que Poutine voulait "buter jusque dans les chiottes". Le poutinisme n'a aucun début de réponse à la question des nationalités, crédible ou non. Un Mongol, un Turkmène, un Tatar sont-ils russes ? Faut-il être orthodoxe pour être russe ?<br /> <br /> <br /> <br /> Le Kremlin est schizophrène sur ce point : il veut non seulement conserver le périmètre de la Fédération de Russie, mais l'élargir en direction des frontières de l'ex-URSS. Cependant, il n'est même pas capable de conserver l'unité de l'ex-République socialiste fédérative soviétique de Russie ! Tandis qu'il opprime de plus en plus les non-russes de Russie (politique linguistique, etc), ceux-ci manifestent de plus en plus leurs velléités d'autonomie. Quant à ses alliés et aux "peuples frères" (Ukraine, Biélorussie...) il fait tout pour s'en faire détester.<br /> <br /> <br /> <br /> 8. Au contraire d'Hitler, Poutine est plus un destructeur qu'un bâtisseur. Certes, Poutine bâtit son pouvoir et sa fortune personnelles, ainsi que ceux de son clan. Mais en termes politiques, pour le dire vulgairement, Poutine est un fouteur de merde. Il cherche plus à affaiblir l'Europe qu'à la commander. Comment, d'ailleurs, pourrait-il commander à l'Europe, alors qu'il n'arrive même pas à commander à la Russie ? Alors qu'il joue le FSB contre Kadyrov et Kadyrov contre le FSB ?<br /> <br /> <br /> <br /> Hitler, malgré tous les massacres et toutes les destructions qu'il a ordonnés, avait vraiment pour objectif la construction d'un empire, avec toute la cohérence et la persévérance que cela suppose. Son plan était certes voué à l'échec car basé sur un délire criminel, mais il l'a mis en exécution et il a commencé par accumuler les réussites. En gros, il avait une démarche d'officier.<br /> <br /> <br /> <br /> Poutine, lui, a une démarche d'espion. Et d'espion soviétique, de surcroît, c'est à dire de praticien des "mesures actives", de professionnel de la subversion. Et de paranoïaque. Ce n'est pas du tout le profil d'un chef d'Etat.<br /> <br /> <br /> <br /> J'ai regardé la vidéo de son fameux discours annuel de Valdaï, le Davos russe. Ce discours, que la machine de propagande russe nous a présenté comme l'oeuvre d'un nouveau Cicéron, d'un nouveau Talleyrand, est consternant de platitude, de mauvaise foi mesquine et d'ennui. Contrairement à ce que prétend sa claque stipendiée, il est dépourvu du moindre charisme. C'est un bureaucrate du KGB. On dirait le comptable d'un syndicat de copropriétaires qui fait son rapport annuel.<br /> <br /> <br /> <br /> Bien sûr, c'est un bureaucrate vicieux. A l'occasion, il intimide. Il menace. Il joue les voyous. Bref, c'est un cadre moyen de la mafia. Il attend la retraite en espérant s'en sortir vivant.
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  • Blog de Philippe Fabry, historien-théoricien. Ce blog reprend notamment ses travaux relatifs aux "lois de l'Histoire" et leur emploi pour mieux analyser le monde actuel. Tous les articles sont librement reproductibles, avec la mention www.historionomie.com
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