En lisant le texte très componctionneux de Trump à KJU, je suis véritablement convaincu que l'annulation américaine est une mesure de prudence : les Américains ont eu peur que KJU, après les dernières déclarations de la Corée du Nord, n'annule le sommet et ne ridiculise les Etats-Unis. Ils ont donc pris la décision d'annuler eux-mêmes, pour rester maîtres du jeu, mais en le faisant par un courrier fort aimable qui donne le sentiment d'être une perche tendue à KJU pour vérifier ses intentions : s'il voulait reprendre le dialogue, celui-ci serait aisé à rétablir, et si ses intentions étaient de ridiculiser les USA, il n'en aura pas l'occasion.
Pour ma part, je suis persuadé qu'il y a eu une double faute dans la manoeuvre américaine : d'abord le maintien de l'exercice militaire avec la Corée : même raccourci, il contrastait avec les multiples manifestations de bonne volonté de KJU.
Mais cela aurait encore pu passer si Bolton n'avait pas fait l'ânerie de parler de scénario à la libyenne pour le désarmement de la Corée : quand on sait combien le premier souci de KJU est de sauver sa peau et son régime, dire qu'on va le désarmer comme on a désarmé Khadafi, lequel a été massacré quelques années plus tard, était typiquement la chose à ne pas faire : KJU a dû prendre peur, et les durs de son régime reprendre du poil de la bête et de l'influence.
Espérons que la dernière manoeuvre de Trump pourra corriger cette faute grossière.
Son avocat a annoncé que le système usanien ne peut s'en prendre directement à son président en devoir. Ça reste à voir, évidemment mais au vu de toutes les difficultés que cela pose, c'est probablement réaliste. Ce qui signifie que pour survivre, le spectaculaire en chef devra rester président... le plus longtemps possible.
Historiquement, Spartacus n'a pas survécu à l'ultime bataille de la révolte des laissés pour compte, alors que Crassus en a été le général vainqueur. Cette ultime bataille semble venir à grand pas, quoiqu'il est difficile de voir comment elle se déroulera.
Crassus... celui qui a introduit le jeune César au monde politique...