Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Historionomie - Le Blog de Philippe Fabry
Historionomie - Le Blog de Philippe Fabry
Archives
Newsletter
1 décembre 2016

Poutine prépare tranquillement l'invasion des Pays Baltes.

Quelques informations sont tombées ces derniers jour que nous avons relayées dans notre page La guerre de Poutine, et qui, mises en relation avec des informations un peu plus anciennes, tendent à montrer que les projets d'annexion de Poutine en Europe de l'Est avancent à grands pas.

Ainsi avions-nous noté il y a quelques mois que Poutine avait recréé la 1ere armée blindée de la Garde en 2015 ; force à vocation offensive dissoute en 1998, sa nouvelle mouture doit compter entre 500 et 600 chars d'assaut, 600 à 800 transports de troupes blindés, 300 à 400 pièces d'artillerie et 35 000 à 50 000 hommes.

Il est également apparu ces jours derniers que la Russie avait décidé de remettre en service 3000 tanks T-80. Les experts militaires occidentaux essaient de se rassurer en expliquant que cela serait le signe des difficultés du Kremlin, obligé de remettre de vieux tanks en service plutôt que de tout miser sur le coûteux Armata, le nouveau char de troisème génération dont la propagande russe se gargarise régulièrement et dont la production en série a démarré cette année. Cependant, il ne faut pas non plus croire que le caractère médiocre d'un matériel nous met à l'abri de tout danger : je rappellerai une nouvelle fois que les Allemands défirent les Alliés de manière retentissante en 1940 alors qu'ils avaient moins de blindés et moins d'avions, et que la moitié des blindés allemands avaient un niveau d'armement et de blindage tout juste équivalent à celui des automitrailleuses françaises.

Dans ce contexte, la nouvelle des prévisions logistiques du ministère de la Défense russe devrait mettre l'OTAN dans un état d'alerte élevé : il est prévu pour 2017 un transit de plus de 4000 wagons de matériels et de troupes de la Russie vers la Biélorussie, ce qui représente une hausse de 8000 % par rapport à l'année précédente et 2000% par rapport à 2013, dernière année du grand exercice Zapad de "guerre à l'Ouest". L'article en lien note justement que la quantité de troupes et de matériels transportables dans un tel nombre de wagons est équivalente à la totalité de la 1ere armée blindée évoquée plus haut. L'article envisage donc, sans doute à raison, une annexion pure et simple de la Biélorussie pour l'an prochain.

Mais les choses ne s'arrêtent pas là.

En effet, la semaine passée, nous avons aussi appris que les missiles Iskander qui avaient été placés dans l'enclave de Kaliningrad sous prétexte d'exercices vont y rester.

Non seulement ces missiles à capacité nucléaire peuvent frapper Berlin en trois minutes, ce qui est un outil de menace et de chantage commode pour le Kremlin, mais leur version conventionnelle est aussi redoutable : à têtes multiples, elle peut causer autant de dommages qu'une frappe nucléaire tactique, mais sans entraîner de radiations et, surtout, sans franchir ce pas de l'escalade nucléaire. Ces missiles fourniront donc une belle couverture sur le flanc ouest, tandis que les troupes déployées en Biélorussie permettront un encerlement total des pays Baltes, ne demeurant comme accès terrestre au reste de l'OTAN que le corridor de Suwalki. Et une fois la Biélorussie annexée comme la Crimée, Poutine ne supportera guère ce trou balte dans sa chère Grande Russie. Il sera près à l'envahir dès la fin de l'an prochain - ce qui ne signifie pas qu'il le fera immédiatement, cela pourra attendre quelques mois.

AnnexBiéloEn rouge la Grande Russie après annexion de la Biélorussie et avant l'annexion des pays Baltes.

 

Et Moscou s'entraîne également à paralyser ou ralentir la réaction de l'OTAN : les hommes de Poutine sont de redoutables cyberguerriers, et ont récemment perpétré une attaque de grande ampleur contre les réseaux de télécommunications allemands.

Poutine ne se cache même plus : il a récemment déclaré que "les frontières de la Russie ne se terminent nulle part". La propagande russe essaie de faire passer cela pour une simple blague. Les imbéciles la croient.

 

 

 

 

 

 

 

Publicité
Commentaires
R
Bonjour,<br /> <br /> Nous sommes le 23 janvier 2021, en plein COVID et les prédictions alarmistes concernant l'invasion des Pays Baltes par la Russie ont disparu. Contrairement à ce que bien des gens croient, parce que ça les arrange et que c'est simple, la Russie n'a pas l'intention de redevenir l'URSS, ni de redevenir un empire : elle y a tout simplement trop perdu !<br /> <br /> La Russie désire se positionner comme un acteur incontournable de l'ordre mondial émergent et les Baltes, comme les Galiciens ou les Volhyniens, n'ont rien à en craindre...<br /> <br /> La Russie s'est détournée de l'Europe occidentale dans la période actuelle, parce qu'elle a compris qu'elle n'avait plus rien à en attendre, hormis un débouché pour ses matières premières énergétiques. L'avenir à court et moyen terme de la Russie est en Asie. Un jour peut-être penchera-t-elle à nouveau vers l'Europe. C'est ce qui caractérise l'histoire russe : un pendule est-ouest, dicté par sa position géographique.<br /> <br /> Permettez-moi de finir cette petite intervention en constatant que c'est l'OTAN qui s'est déplacée à l'ouest vers la Russie, pas l'inverse. L'OTAN aurait dû se dissoudre en 1992, puisque l'alliance de Varsovie n’existait plus L'OTAN a besoin de se trouver des ennemis pour continuer à exister, c'est à dire plus prosaïquement, de permettre aux différents complexes militaro-industriels des nations qui la composent, de vendre des armes qui correspondent aux normes des différents STANAG.<br /> <br /> <br /> <br /> Bien à vous.<br /> <br /> <br /> <br /> RZ.
Répondre
R
en Syrie la Russie voulait sauver sa seule base en terre étrangère !<br /> <br /> en Ukraine Russie voulait sauver sa seule base permettant un accès au mers chaude !<br /> <br /> pourquoi la Russie voudrait elle s’agrandir ?
Répondre
S
Bonjour,<br /> <br /> <br /> <br /> Merci à M. Fabry pour le regard documenté et pertinent sur l'évolution du monde.<br /> <br /> <br /> <br /> La subtilité serait d'amener Poutine à faire une erreur. La subtilité serait d'échanger la place de la Russie et des Etats Unis d'Amérique. Les bons devenant les méchants et les méchants devenant les bons. Ceci en vue d'acquerir le consentement de l'opinion publique ( ceux qui soutenaient la position de Poutine, devraient soutenir la même position, les intervenants ayant changé de place alors ils devraient soutenir l'Occident; quant aux autres, ils continueront de suivre = 100% d'adhésion ).<br /> <br /> <br /> <br /> #1 Une Russie plus forte que certains ne l'avaient imaginé<br /> <br /> <br /> <br /> Pour le moment, et si l'on se rappel le marasme dans lequel se trouvait la Russie en 2000, Poutine ne joue pas mal.<br /> <br /> La chute du mur de Berlin sonna 2 cloches: celle du début d'une construction européenne institutionnelle et celle de la destruction de l'Urss.<br /> <br /> Les européens allaient se focalisés sur eux-même et les russes sur la reconstruction d'un pays. Pour les premiers, les seconds étaient couchés.<br /> <br /> <br /> <br /> Mais l'histoire montrera que former une institution sur des institutions n'augmente pas, dans un premier temps, la force / valeur du nouvelle ensemble.<br /> <br /> Inversement, construire des institutions lorsque tout est cassé, comme un pays après une guerre, est plus simple ( on ne négocie pas avec les anciens ) et c'est plus rapide ( il vaut mieux quelque chose à rien, alors que lorsqu'il y a un existant, on peut encore s'appuyer dessus, c'est à dire attendre ... tergiverser ).<br /> <br /> <br /> <br /> Il ressort, du moins c'est mon avis, que la Russie c'est reconstruite alors que l'Europe tente encore de se construire. L'ambition n'est pas la même, bien évidemment.<br /> <br /> Il semble donc que nous ayons sous estimé la Russie. Nous avons regardé sa capacité militaire / éconmique / ... comme métrique d'analyse. Il aurait fallut regarder sa structuration étatique car c'est de cette dernière que les capacités, quelqu'elles soient, sont augmentées, améliorées.<br /> <br /> De plus, si il y avait bien une chose qui a continué à exister de l'Urss à la fédéraiton de Russie ce sont les services secrets. L'estocade concernant les pays modernes, à une époque moderne, ce sont bien sûr l'éradication/retournement de TOUS les agents. Comme en Allemagne, les étasuniens ont recherché, trouvé et utilisé presque tout les agents du reich; l'idée était double: éviter que l'Urss mette la main dessus et aussi récuppérer tous les secrets ( savoir plein de truc sur les pays / dirigeants européens, par exemple ).<br /> <br /> Ce ne fût pas le cas pour l'Urss. Ainsi, l'estocade ne fût pas portée et l'on connait la suite: un président issu des services et de la classe François Hollande. Et tous les secrets sont gardés. La Russie pouvait recommencer à jouer dans la cour des grands, des dominants ( c'est par le secret qu'on sait donc qu'on peut comprendre donc qu'on peut réfléchir à une stratégie donc qu'on peut agir ).<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> #2 L'échec de la diplomatie économique<br /> <br /> <br /> <br /> Par diplomatie économique, j'entends la capacité d'un pays à laisser d'autres pays investir dans des entreprises jusqu'au point de laisser des étrangers, donc, posséder une partie des "joyaux" de sa terre.<br /> <br /> J'entends également tout ce qui est associatif. <br /> <br /> <br /> <br /> Les Etats Unis d'Amériques ont depuis déjà un bout de temps utilisés cette diplomatie pour préparer "le terrain" dans un pays afin de progressivement diffuser sa "culture" et progressivement prendre une part significative du marché du dit pays. La France n'a jamais été en reste de ce côté, je rassure tout le monde.<br /> <br /> <br /> <br /> #3 L'échec de la diplomatie conventionnelle<br /> <br /> <br /> <br /> La diplomatie conventionnelle ne signifie pas que l'on oeuvre gentiellement dans un salon feutré au chaud prés d'un feu. Cela signifie faire pression par exemple en faisant exploser / dérailler des trains ici et là, sans ouvertement dire qu'on le fait. Cela signifie également créer des troubles sociaux économiques ( l'Urss a beaucoup utilisé le parti communiste français pour destabiliser notre pays ).<br /> <br /> Certains, en France, "osent" dire que des agents sont à notre dame des landes ... <br /> <br /> <br /> <br /> Mais, cette diplomatie du chat et de la souris, toujours douce au premier abord, toujours violente dans les détails, n'a pas marché. Héritée de l'aire sovietique, la surveillance du peuple est une spécialité chez nos cousins Russes. Ainsi, il est très difficile de venir inffecter le pays sur ses terres ( blague de mauvais goût: tous les espions ne sont pas Russes mais tous les Russes sont des espions = il est préférable que le peuple vienne de lui même dire ce qu'il sait plutôt que de l'espionner ... moins couteux et plus efficace; c'est ce qui est en train de se passer en France et cela n'est pas un bon signe, espionner le peuple revient à ne pas lui faire confiance, cela revient à ériger une dictature / bref ). <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> #4 L'échec de la guerre secrète<br /> <br /> <br /> <br /> Par le terme guerre secrète, j'entends le fait de faire la guerre à un pays sur le territoire d'un pays tiers. L'opinion publique pense que l'Occident défend l'Afganistan alors que nous en sommes en présence d'un conflits entre l'Urss et l'Occident ( initialement les Etats Unis d'Amérique, la France ayant essayé de jouer un rôle moue ambigu d'une efficacité presque nulle ).<br /> <br /> La Syrie, le Vietnam ... autant de conflits où les réels béligérants n'étaient pas natif de la terre en guerre.<br /> <br /> <br /> <br /> Il est donc à noter que les guerres secrètes sont temporaires, elles ne font que repousser l'étape d'après: la guerre officielle où personne ne se cache.<br /> <br /> <br /> <br /> #5 L'échec de l'opinion publique<br /> <br /> <br /> <br /> M. Fabry, j'avais, il y a longtemps dans un commentaire, commis l'hypothèse que vous devriez ajouter à votre réflexion le fait qu'internet permet à tous de communiquer rapidement et facilement. Loin de moi l'idée de vous donner des conseils, je considère que vous êtes bien plus érudit que moi. Cependant, j'aurais aimé ne pas devoir faire l'effort de faire cet ajout dans votre méthode, la maitrisant mal et étant, comme beaucoup trop, faignant d'esprit :)<br /> <br /> <br /> <br /> Donc, le peuple sait ou le peuple ne sait pas. On pouvait lancer une guerre il y a 2000 ans avec le consentement des élites, le reste du peuple n'entendant que peu de chose du dit conflit ( pas de communication ), il ne prenait pas partie sauf lorsqu'il se rapprochait de lui et qu'il avait accès à de plus en plus d'informations.<br /> <br /> <br /> <br /> Bizarrement, les européens, plus proches géographiquement de la Russie que les étasuniens ne le sont ( d'ailleurs vous le précisiez déjà lorsque vous expliquiez que Poutine pourrait attaquer l'Euope, par l'absurde vous affirmiez également qu'ils n'attaqueraient pas le continent américain ), donc les européens ne suivent pas ce que les élites leurs disent, ils sont bien plus modérés quant au fait de voir Poutine, et son gouvernement, comme de dangereux prédateurs. Le peuple choisira toujours la paix à la guerre. Peu aiment se battre. Ainsi, plus on l'a informé, plus il a pris conscience d'une guerre et plus il a pris position pour le statu quo, pour la paix.<br /> <br /> Nous pouvons donc conclure que le gouvernement français ne fait plus corps avec son peuple, je sais, rien de nouveau sous le soleil..<br /> <br /> <br /> <br /> --<br /> <br /> Avec le temps, la communication entre les Hommes s'est améliorer ce qui a eu pour conséquence que le prince, le président, doit aujourd'hui convaincre son peuple et même s'adresser à lui pour initier une guerre. Sa relation avec le peuple est directe, elle ne passe plus par le filtre des élites. Je suppose que cette obligation n'existant prsque plus, les élites mettent d'autres moyens pour faire pression sur le prince, le président. C'est comprehensible, c'est une forme de défense quant à une perte progressive de leur légitimité.<br /> <br /> --<br /> <br /> <br /> <br /> Beaucoup disent que l'échec de la guerre en Syrie est le fait des tergiversations entre européens et américains: en clair, ce n'est la faute à personne, c'est juste qu'on est trop nombreux, c'est normal de mettre du temps pour se concerter..<br /> <br /> A mon avis, et cela n'engage que moi, le vrai problème fût l'opinion publique: les étasuniens sortant de l'Irak, n'ont pas été convaincu par leurs élites - le mensonge de la fiole fût une telle erreur ... on ne ment pas au peuple, à la limite on ne lui dit pas tout mais on ne lui ment pas car cela donne par la suite à l'ennemi l'avantage du temps - et les européens sortant des révolutions nord-africaines, voyant les ravages de l'invasion migratoire, n'avait aucune envie de destabiliser une autre région, pour le peuple européen, il était important de régler d'abord les problèmes causés notamment en Lybie.<br /> <br /> <br /> <br /> Donc, parce que les peuples européens et étasuniens n'ont pas été convaincu, leurs gouvernements respectifs n'ont pu clairement agir ( = agir de manière coordonnée et rapidement = de manière efficace ).<br /> <br /> Ce qui revient à dire que Poutine, et son gouvernement, sont arrivés dans une situation mondiale propice pour reprendre des places fortes, replacer leurs pions pour l'avenir. Je crois que Poutine n'est pas si fort ( plus fort que les stratèges occidentaux ne le pensaient certe ), c'est nous qui étions faible. Mais ça, personne pour le dire. Je pense que chez les militaires, cema / cemat / iris etc, cela devait bien suinter tout ça, enfin bon.<br /> <br /> <br /> <br /> #6 La solution occidentale<br /> <br /> <br /> <br /> Nous étions faible, aveuglé par notre hégémonie, nous étions orgeuilleux. Il aura fallut la Syrie ( autour de laquelle nous avions tant d'alliers ) pour s'en rendre compte. Je me répète: tout le monde nous dit tout gentiellement qu'on a tergiversé ce qui revient à dire que c'est pas de notre faute ( notre = les dirigeants de nos pays, certainement pas le peuple mais c'est un autre sujet polémique ).<br /> <br /> <br /> <br /> Donc. Nous n'arrivions plus à avancer ( Ukraine, Turquie ), et la Russie commençait même à donner quelques coups de boutoir ici et là ( Ukraine, Turquie ), et puisque l'opinion ne voyant pas cette évolution, ne s'émeuvait plus des enfants morts placés sur la plage par des photographes ( ce qui revient à faire le coup de la fiole/Irak et donc mentir et donc braquer le peuple .. ) alors il fallait laisser la Russie avancer.<br /> <br /> <br /> <br /> La solution qui est en train d'être mise en place est de laisser la Russie avancer.<br /> <br /> Et là, M. Fabry, je rejoins parfaitement vos hypothèses sur les conquètes Russe à venir.<br /> <br /> <br /> <br /> Avec l'idée d'induire cet avancement, c'est à dire décider, au moins, de où la Russie peut avancer; bien évidement en ayant au préalable placé le plus de pièges ( scénaris ) possible pour garder le contrôle. Mais avec également l'idée que le gouvernement Russe deviennent orgueilleux comme nous l'étions.<br /> <br /> <br /> <br /> Donc je résume: nous étions conquérant et orgeuilleux. La solution est que la Russie prenne brièvement cette place.<br /> <br /> <br /> <br /> La subtilité tient dans le mot "brièvement". C'est là, à mon avis, que tout va se jouer et c'est là que naîtra peut-être ( je ne le souhaite pas, il y a une infinité de stratégies différentes non exploitées ) la troisème guerre mondiale.<br /> <br /> <br /> <br /> A noter également Israel, la Palestine. <br /> <br /> Comment les stratégistes Israeliens placent leur pays dans ces éventualités ?<br /> <br /> Israel à une force de mamouth mais la finesse d'une abeille.<br /> <br /> Est-ce que les israeliens en parallèle à cet affrontement USA / Russie ne tenteraient pas de finaliser leur implantation ?<br /> <br /> Est-ce que la résolution de l'Onu ne serait pas aussi un message aux daeshiens leur suggérant l'idée de se réfugier en Palestine, pour défendre le dernier truc qu'ils pourraient défendre - et au passage redorer leur image auprès des mioches tarés européens - afin de dire au monde: ils sont là, il faut les combattre définitivement, et au passage "traiter" le casse tête palestien qui n'a que trop durer ?<br /> <br /> <br /> <br /> J'ai été sans doutes confus et rapide, je ne suis pas écrivain et j'ai voulu par ce commentaire juste partager un regard possible sur demain.<br /> <br /> <br /> <br /> Cordialement,<br /> <br /> Steve.
Répondre
A
Il y a deux idées que, suite à son article intéressant, je voudrais mentionner et commenter brièvement : <br /> <br /> <br /> <br /> LA CONSTRUCTION NATIONALE RUSSE, COMME EST LE CAS AUSSI AVEC L'ESPAGNE, S’EST PRODUITE SOUS LA FORME POLITIQUE DE L'EMPIRE<br /> <br /> <br /> <br /> Du point de vue politico-historique, la Russie ne peut pas être vue ou analysée mais du point de vue unique et spécial entourant le concept classique d'Empire. A partir de la Révolution française et en grande partie en raison de l'influence que le nouveau concept de «nation politique» (« Vive la nation ! », et pas le roi, comme cela a été dit dans la bataille de Valmy) il a eu depuis lors une tendance dans le monde moderne d'oublier les caractéristiques et l'importance du concept d'Empire, en particulier du point de vue purement politique. Lorsque Poutine dit que « les frontières de la Russie ne se terminent nulle part », il est en train de prendre, consciemment ou inconsciemment, le concept d'Empire entendu surtout dans sa conception classique (comme « Imperium Romanum ») ou même médiévale (par example autour du concept du « Sacrum Romanum Imperium »), et non dans la conception négative que Lénine a donné au terme plus récemment (« L’Impérialisme, stade suprême du capitalisme»). Certes, pour cette raison on devrait probablement renommer le célèbre ouvrage de Huntington et l’appeler plutôt « Le Choc des Empires » : Chine, Etats-Unis et la Russie, bien qu'il manque encore là l'autre grand Empire naturel autour de l’Hispanisme (Espagne, Portugal et Amérique latine) qui reste encore endormi et hypnotisé par ce faux pseudo-religion du européanisme. <br /> <br /> <br /> <br /> L'UNION ECONOMIQUE DE LA VRAIE EUROPE, L’EUROPE HISTORIQUE : LA « CHRETIENTE » COMME HEGEMON NATUREL ET NECESSAIRE<br /> <br /> <br /> <br /> L'idée d’une Union européenne, une union des peuples européens, était, à l'origine, au moins si nous nous en tenons au XXe siècle, à l'âge de la sécularisation quand n’existe plus la notion universaliste de la «Cité de Dieu» augustinienne, la quintessence de l'idéologie nationale-socialiste. L’Europe unie sous les auspices allemands. Cette idée échouait, comme on le sait bien, mais pas tout à fait, parce que les conséquences éventuellement avaient forcé les Américains à proposer, soutenir et créer une nouvelle Union face à et contre l'Union soviétique. Ce projet était réalisé principalement par la mise en place du système politique partitocratique (voir le juriste allemand Gerhard Leibholz, qui est son idéologue le plus important) dans tous les grands pays européens qui avaient subi le fascisme (Allemagne et Italie en particulier, car la France a réussi à plus ou moins s'émanciper politiquement grâce à la réforme constitutionnelle de de Gaulle) et le soutien aux dictatures bourgeoises déjà existantes (Espagne et Portugal). Ces pays ont alors commencé la « construction européen » comme elle avait été conçue par les Américains (Marshall et Eisenhower notamment) à leur siège à Paris. Pourquoi, donc, nous continuons à défendre, après la chute de l'Union soviétique et déjà dans le XXI siècle, une Europe, cette Europe, née il y a 70 ans lorsque les conditions et la situation était totalement différente d'aujourd'hui? Il est un sujet qui s’a répété beaucoup, surtout en France, mais on doit faire noter maintes fois que, dans la politique internationale, l'Europe doit s'émanciper de l'influence anglo-saxonne. N’est pas le cours naturel et nécessaire l'union économique, mais pas politique, avec toute l'Europe de l'Est et, évidemment, et surtout avec la Russie ? Seulement ensuite, l'Europe pourrait éviter son inutilité politique, et peut-être qu’aussi sa décadence.
Répondre
M
Votre approche sur le plan historique est intéressante, néanmoins, je rejoindrai un commentaire posté dessus que l'objectif à long terme de Poutine est la dislocation de l'OTAN, comme le suggère cet article: https://forumdiplomatiquestrategique.wordpress.com/2016/12/03/lotan-va-t-elle-se-disloquer/
Répondre
Historionomie - Le Blog de Philippe Fabry
  • Blog de Philippe Fabry, historien-théoricien. Ce blog reprend notamment ses travaux relatifs aux "lois de l'Histoire" et leur emploi pour mieux analyser le monde actuel. Tous les articles sont librement reproductibles, avec la mention www.historionomie.com
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 507 325
LES LIVRES

LA STRUCTURE DE L'HISTOIRE

Présentation du livre sur ce blog

Sur le site de l'éditeur
Sur Amazon

ROME, FROM LIBERTARIANISM TO
SOCIALISM

Kindle only

Sur Amazon.fr (€)
Sur Amazon.com ($)
Sur Amazon.co.uk (£)

ATLAS DES GUERRES A VENIR

Finale
Présentation du livre sur ce blog

Commande sur le site de l'éditeur (format ebook disponible)

Commande sur Amazon
Commande sur la Fnac

DANS LA PRESSE :

Interview sur RFI dans l'émission Géopolitique, le Débat
Interview sur Kernews

HISTOIRE DU SIECLE A VENIR

livre146

Présentation du livre sur ce blog

Commande sur le site de l'éditeur (format ebook disponible)
Commande sur Amazon
Commande sur la Fnac

DANS LA PRESSE :

Interview par Franck Ferrand sur Europe 1
Interview par Frédéric Taddéi sur Europe 1
Interview par Martial Bild sur TV LIbertés
Interview par Louis Daufresne sur Radio Notre-Dame

Interview sur Atlantico

"Voici un livre qu'il faut lire", Matthieu Delaygue, La Revue de l'Histoire
"Une nouvelle lecture passionnante" PLG, pour Contrepoints
"Ce livre mérite d'être lu" Laurent de Woillemont, pour Enquête et Débat

Articles du blog complétant le livre :
La date de la prochaine guerre mondiale
La prochaine guerre mondiale : peu probable avant 2017, après, oui
Pourquoi l'UE va éclater
La société de demain : un bref aperçu
Vers la plus grande guerre de tous les temps
Le Président, le Führer et l'Empereur : trois occurences de l'illusion tellurocratique en Europe

ROME, DU LIBERALISME AU SOCIALISME

Romedulib

Livre récompensé par le Prix Turgot du Jeune Talent et le Prix du Livre Libéral 2014 de l'ALEPS

SE PROCURER LE LIVRE :


Sur le site de l'éditeur
Sur Amazon
Au format Ebook

QUELQUES RECENSIONS DU LIVRE :

"Un grand livre" Charles Gave
"Un essai bref, dense, très bien écrit, d'une érudition remarquable" Guy Millière

"Un admirable petit essai historique et juridique" Emmanuel Garessus
"Un ouvrage probablement majeur" Johan Rivalland
"Essai lumineux" Francis Richard
"Voici enfin une réponse particulièrement convaincante" Thierry Guinhut
"Un parallèle impressionnant entre l'histoire de Rome et celle des Etats-Unis" Fboizard
"Une vraie leçon de l'Histoire" Vivien Hoch

ENTRETIENS AVEC L'AUTEUR

Entretien avec Damien THEILLIER sur 24h Gold (Partie 1)
Entretien avec Damien THEILLIER sur 24h Gold (Partie 2)
Entretien sur Kernews



Publicité