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Historionomie - Le Blog de Philippe Fabry
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17 décembre 2015

Non, je ne suis pas russophobe !

Autant j’aime bien parler de mes travaux, autant parler de moi n’est pas une chose qui m’enthousiasme beaucoup. Cependant, étant régulièrement attaqué sur le sujet de la Russie, accusé d’être « obsédé » par Poutine et de voir du côté russe un danger fantôme, il me semble utile d’expliquer pourquoi j’écris ce que j’écris ; si l’on doit me faire un procès d’intention, j’aime autant verser mes pièces au dossier.

La grande mode, on le sait, est à voir des « phobies » partout. La dernière en date, dont mes billets récurrents sur le danger poutinien m’a valu l’accusation, est la russophobie, dont je comprend qu’elle désignerait une peur irraisonnée d’un peuple, les Russes, et d’un pays, la Russie, peur irraisonnée qui ferait naître une détestation dont mes différents billets seraient censés faire montre. Cette accusation, comme celle d’islamophobie, et quoi qu’elle puisse sans doute parfois désigner quelque chose de réel, est en fait largement utilisée pour faire taire les opposants à certaines idées – en l’occurrence, à l’idée que la Russie actuelle serait l’allié naturel de l’Europe, et un meilleur allié que les Etats-Unis.

Que l’on me permette donc de clarifier les choses : non, je ne suis pas russophobe ; bien au contraire, je me considère plutôt russophile : j’aime ce que je connais de la culture russe ; j’aime la musique russe, toute la musique russe, des chants traditionnels (j'ai toujours les larmes aux yeux en écoutant Les bateliers de la Volga) aux Chœurs de l’Armée rouge en passant par Tchaïkovsky et Rachmaninov ; je trouve fascinants les tableaux d'Ilya Repine, j’aime les films de Sergueï Bondartchouk, qui a filmé comme personne les guerres napoléoniennes. J’aime la langue russe, que je n’ai malheureusement pas eu le loisir d’apprendre – je m’y suis mis un peu tout seul à une époque, mais n’en ayant guère l’usage, la motivation m’a vite quitté, hélas. Je ne désespère pas de m’y mettre un jour. Je connais l’histoire russe, certes pas en spécialiste mais je suis capable d’en donner de tête les grandes lignes depuis l’apparition de la Rus’ de Kiev jusqu’à aujourd’hui – et je suis certain que la plupart des gens qui me parlent de la Russie et me vantent l’alliance poutinienne sur les réseaux sociaux ou en commentaire à mon blog ne peuvent pas en dire autant. En particulier, connaissant cette histoire je suis capable d’expliquer aux gens qui veulent bien l’entendre en quoi cette histoire est rigoureusement la même que la nôtre, quoi qu’un peu en retard, et donc en quoi il est totalement illusoire de croire que la Russie puisse être un modèle « alternatif ».

1280px-Repin_Cossacks

Les Cosaques Zaporogues écrivant au Sultant de Turquie, Ilia Répine

Et au risque de choquer ceux qui, faute de m’avoir assez lu, ne le savent pas, je suis moi-même un ancien poutiniste. Et un poutiniste complet, pas un simple sympathisant du personnage. Non, un vrai poutiniste, eurasiste, anti-américain, partisan de l’apparition d’un bloc européano-russe qui défierait la puissance américaine et à travers lequel mon pays, la France, pourrait de nouveau rayonner sur le monde entier, dans la dignité, l’honneur, tout ça… A la même époque j’étais un fan de Napoléon, avant de devenir monarchiste, subitement, après avoir lu Sire, de Jean Raspail. L’alliance du trône et de l’autel répondait probablement au désir d’absolu qui est souvent l’apanage de ces jeunes années.

Cela n’a fait qu’accroître ma sympathie pour Vladimir Poutine qui, à l’époque, ayant restauré l’ordre dans une Russie qui s’effondrait, ce que je rêvais que l’on fît pour mon pays, commença à se rapprocher de l’Eglise orthodoxe laquelle, contrairement à l’Eglise en Europe, a gardé ses ors et ses rites empesés qui me fascinaient.

Tout ceci je l’ai vécu, dans ma tête et dans ma chair ; autant dire que quand je parle à des poutinistes, je sais comment ils fonctionnent, je sais ce qui les fait vibrer et ce qui les fascine, en particulier pour ce qui est des poutiniste que j’appellerais « vieille droite », les tradis toujours un peu monarchistes sur les bords et les bonapartistes qui rêvent d’avoir un Napoléon pour maître, qui croient en l’autorité, l’Etat stratège et toutes ces sortes d’illusions.

 

Comment en suis-je sorti ?

Bien sûr, je pourrais parler du fait que j’ai découvert les idées libérales, remarquablement synthétisées dans Qu’est-ce que l’Occident ? de Philippe Nemo.  Il y a également le fait que je vivais en pleine contradiction et que je le savais : je buvais sans arrêt du Coca-Cola, la plupart des films que j’allais voir au cinéma étaient américains… Mais ce ne sont pas le genre de choses qui vous font changer d’avis. Des milliers d’anticapitalistes tapent sur le « système » depuis leur Iphone, hurlent contre l’enreprise privée sur Facebook.

Non, ce qui m’a fait changer d’avis, c'est ce qui est à l'origine de ce blog : la nuit du 10 juin 2003. Je me souviens de la date parce qu'à l'époque je tenais un journal et je l'ai notée dedans.

Ce soir-là, assis en tailleur sur mon lit pour travailler comme j'avais l'habitude de le faire à l'époque (on est souple, à 19 ans, aujourd'hui cinq minutes dans la même position et j'ai le dos en compote) j'ai eu la révélation (seulement partielle, à ce moment-là, il faudrait beaucoup de travail par la suite pour la compléter et aboutir à mon livre Histoire du Siècle à venir) de ce que l'histoire moderne, depuis la chute de l'Empire romain, reproduit l'histoire antique depuis la chute de l'empire mycénien (vers 1150 avant J.-C.). Cette révélation m'est venue d'une réflexion sur certains parallèles existants : celui d'Albert Thibaudet, dont j'avais pris connaissances quelques mois auparavant, entre la guerre du Péloponnèse et la Première guerre mondiale, à laquelle il avait participé dans les tranchées, et un autre formulé par mon professeur de latin de l'époque, qui nous expliquait, alors que montaient les tensions autour de l'Irak, qu'Américains et Européens entretenaient les mêmes relations que Romains et Grecs : les premiers considéraient les seconds comme effeminés et affaiblis, les seconds voyaient les premiers comme des brutes épaisses et des va-t-en-guerre sans finesse. Je ne me souviens plus exactement de ce qui m'a poussé à réfléchir à tout ça à ce moment précis, mais je me munissais aussitôt de plusieurs tomes d'encyclopédie dans ma bibliothèques et de livres divers et, avec fascination, je m'apercevais que les choses collaient - et je devrais, dans les années qui suivraient, découvrir que les parallèles pouvaient être encore bien plus approfondis et systématisés.

J'ai déjà eu l'occasion de présenter les grandes lignes de ces schémas historiques dont j'ai, crois-je, établi l'existence.

Cette découverte me menait à une conclusion claire : le rêve eurasiste ne se réaliserait jamais. C'était une chimère, inutile et dangereuse. En outre, je comprenai alors que certaines choses passées ne reviendraient pas tout de suite, mais finiraient par revenir, et finalement tirai de tout cela une grande distance par rapport à l'Histoire et à l'actualité.

J'ai donc subitement abandonné mes positions précédentes. Je ne suis pas devenu, contrairement à ce dont on m'accuse souvent, un pro-américain aveugle, d'autant moins que, si j'ai toujours des sentiments plus positifs que négatifs vis-à-vis de l'Amérique, je sais vers quoi elle tend à évoluer à long terme. 

Néanmoins, ayant su déceler les chimères, j'essaie depuis de combattre pour que d'autres les abandonnent aussi, car j'ai le mince espoir que, moins ces chimères seront poursuivies, moins les dégâts causés par leur poursuite seront importants. Mais jusqu'ici, j'ai plutôt l'impression que cela ne changera rien, en définitive.

Bref, je ne suis pas russophobe, bien au contraire. J'aimerais que les inévitables transitions à venir ne se fassent pas de manière aussi brutale et en causant des dommages aussi importants que ceux que je redoute.

J'espère que ce billet, s'il n'emporte pas la conviction de mes détracteurs sur les idées qui me conduisent à ces conclusions, les éclaireront tout de même suffisamment pour m'épargner, à l'avenir, leurs procès d'intentions et autres attaques personnelles.

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Commentaires
R
"Imaginons de larges émeutes raciales insoupçonnées en plein cœur de Londres." (Samuel)<br /> <br /> <br /> <br /> Comment ça, imaginons ? Elles ont déjà eu lieu...
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R
Sympathique billet... L'accusation "d'obsession" est en effet immédiate, de la part de nombreux soi-disant réactionnaires, dès que l'on fait mine d'égratigner leur idole poutinienne... Mais eux, bien sûr, ne sont nullement "obsédés" par Poutine lorsqu'ils voient en lui "le seul véritable chef d'Etat au monde" (Philippe de Villiers dixit)...<br /> <br /> <br /> <br /> Si, au moins, ces gens-là étaient honnêtes, s'ils avaient le moindrement étudié ce dont ils prétendent parler, s'ils disaient : on s'en fout que Poutine maintienne son peuple dans la misère et l'oppression, la gloire militaire est plus importante que la prospérité, et la liberté est un avantage très relatif... Mais non, ils sont aussi ignorants qu'hypocrites.<br /> <br /> <br /> <br /> Le ressort qui fait aduler Poutine est le même qui fait aduler Che Guevara.<br /> <br /> <br /> <br /> Le pire est que ce parti-pris idéologique se rencontre même chez des gens remarquablement instruits et lucides par ailleurs.<br /> <br /> <br /> <br /> Il suffit de se pencher un tout petit peu sur l'histoire de la Russie pour constater qu'elle est en opposition radicale avec l'Occident (et je ne parle pas uniquement de la diplomatie poutiniste). Mais c'est précisément ce qui fait bicher nos poutinophiles, qui nous resservent ici une énième version de la haine de soi occidentale et du long sanglot de l'homme blanc.<br /> <br /> <br /> <br /> Les Russes sont des Mongols, combien de fois faudra-t-il le répéter ? Alors certes, ce sont des Mongols honteux, des Mongols qui voudraient bien être européens, et qui le sont certes dans une certaine mesure, mais lorsqu'ils veulent manifester leur affinité avec l'Europe et solliciter son amitié, tout ce qu'ils trouvent à faire c'est de l'insulter et de la traiter comme une esclave.<br /> <br /> <br /> <br /> Et après, ils s'étonnent qu'on soit "russophobe" !...
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H
En effet, ce billet plein de franchise s'imposait.<br /> <br /> <br /> <br /> Je ne crois pas vous avoir déjà "détracté", mais je finissais par n'en penser pas beaucoup moins !<br /> <br /> Comme vous et comme beaucoup d'autres, j'ai eu moi aussi ma période homme fort providentiel, ordre étatique respecté, voire même colbertisme etc, mais les Henri Guillemin, Friedrich Hayek, Charles Gave et d'autres ont fini par m'en guérir !<br /> <br /> <br /> <br /> Souvent, à l'origine d'un avis tranché et qui plus est contraire au vent dominant, on trouve une expérience personnelle forte, et/ou une réflexion personnelle intense et fructueuse.<br /> <br /> Continuez comme ça.<br /> <br /> <br /> <br /> Bonnes fêtes de fin d'année à vous et aux vôtres.
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S
Il est en effet malencontreux d'établir tout jugement de l'autre et d'autant plus tout jugement de valeur sans lire un grand nombre de vos billets.<br /> <br /> Il n'y a pas à être d'accord ou en désaccord, seulement de voir si cela ouvre des pistes de réflexion personnelle ou si cela ne nous rejoint pas du tout. Dans le deuxième cas, le web est vaste pour simplement passer son chemin vers d'autres cieux. Le déversement de critiques non constructives est un fléau dont il faut s'accommoder.<br /> <br /> <br /> <br /> J'ai commencé à vous lire depuis peu. Ce billet du jour arrive à point nommé pour nous donner une perspective de votre approche. Même si je n'adhère pas entièrement votre point de vue, au moins vous avez le courage de dépasser l'incapacité des grands médias d'offrir une réelle analyse et une courageuse perspective.<br /> <br /> <br /> <br /> Poutine fascine autant qu'il repousse. Il est, à mon sens, le dirigeant le plus charismatique, toutes nations confondues. Il a clairement un plan alors que tous les autres naviguent à vue et se noient dans leurs atermoiements. Les Français restent majoritairement des nostalgiques de Napoléon, de De Gaulle, d'un dirigeant fort et plus ou moins autocratique. L'homme providentiel qui reprend les choses en main. Il fait rêver mais il peut effrayer.<br /> <br /> <br /> <br /> Mais la Russie n'est pas l'Europe et l'Europe ne sera jamais la Russie.<br /> <br /> <br /> <br /> Dans mes perceptions de la géopolitique actuelle, je ne prends pas la volonté hégémonique américaine comme un postulat. Je me garde une réserve sur une possible et soudaine redirection vers le repli intérieur. Le peuple américain est chapeauté par des élites qui véhiculent la peur de l'autre, la nécessité de contrôler les frontières, le refus de continuer leurs guerres tout azimut. <br /> <br /> <br /> <br /> Et si ce qui ce joue au Moyen-Orient actuellement et in fine en Europe dans un futur proche se déroulait sans les Américains ? Le rapport de force serait clairement du côté Russe.<br /> <br /> <br /> <br /> Imaginons un troisième attentat d'une portée suivant la même croissance exponentielle par rapport à la dizaine de mort du 7 janvier, à la centaine de mort du 13 novembre... pour disons le premier semestre 2016 en France.<br /> <br /> <br /> <br /> Imaginons la réaction consécutive de la France, une guerre réelle avec troupes au sol au cours de laquelle seraient définitivement sabrées les libertés individuelles sur le territoire national.<br /> <br /> <br /> <br /> Imaginons de larges émeutes raciales insoupçonnées en plein cœur de Londres. Des tensions identitaires dans toutes l’Europe. <br /> <br /> <br /> <br /> Imaginons la bienveillance de l'EI à voir la désintégration turque se réaliser, les troupes russes à Istanbul sous prétexte de protéger l’Europe de la poussée islamiste. L’EI se voit réaliser la prophétie d’agrandir leur Califat jusqu’à « Constantinople » pour la piller. Ils attendront Dajjal, l'antimessie de la littérature musulmane apocalyptique, en provenance de l’Iran, de l’arc chiite. <br /> <br /> <br /> <br /> Comme un grand nombre de combattants de leur Califat doit périr à ce moment-là, imaginons l’état de choc global engendré par l’utilisation d’une arme nucléaire au Moyen Orient, au point que les habitants de Rome n’auraient même plus le désir d’en appeler au Pape pour trouver réconfort.<br /> <br /> <br /> <br /> Un sursaut des consciences pour certains, une détresse suffocante pour les autres. Qu’en ressortira-t-il ?<br /> <br /> <br /> <br /> Tout ceci est bien évidemment une perspective personnelle, qui n'a pour but de substituer à la vérité des autres, dans le respect et la souveraineté de réflexion de chacun.<br /> <br /> <br /> <br /> Il n’y qu’une chose certaine, des forces colossales sont à l’œuvre pour amener le chaos. Ne restons pas à la surface des choses. Aucun futur n’est intangible.
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N
Article merveilleux ! D'autant plus que je m'y retrouve totalement ! Je pense qu'on doit être nombreux à avoir eu une période bonapartiste avant de devenir libéral au vu des temps qui courent...<br /> <br /> Mais cela nous rends encore plus capable de comprendre nos contradicteurs
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Historionomie - Le Blog de Philippe Fabry
  • Blog de Philippe Fabry, historien-théoricien. Ce blog reprend notamment ses travaux relatifs aux "lois de l'Histoire" et leur emploi pour mieux analyser le monde actuel. Tous les articles sont librement reproductibles, avec la mention www.historionomie.com
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