La situation évolue rapidement et m'oblige à faire un point quotidien.
La manoeuvre russo-chiite autour de la Turquie se poursuit.
La Russie a convoqué une réunion du Conseil de Sécurité de l'ONU pour évoquer la présence turque au Kurdistan irakien afin de la faire passer pour une "agression", alors que les Turcs entraînent les peshmergas qui luttent contre l'Etat islamique, dont Poutine explique, afin de séduire les Occidentaux crédules, que le détruire est sa priorité.
De son côté la Turquie refuse de se retirer, en affirmant qu'elle a obtenu l'accord irakien pour cette présence, qu'elle n'envahit personne mais donne une assistance militaire. Ne faisons pas dans l'angélisme, la Turquie a des intérêts sur place : les néo-ottomans considèrent Mossoul comme ville devant revenir à la Turquie, ou au moins être dans sa zone d'influence, et surtout Erdogan se dit que soutenir les peshmergas kurdes lui permet d'avoir les mains d'autant plus libres contre les terroristes du PKK. Cependant, l'accusation irakienne est opportuniste, et vraisemblablement dictée par l'Iran, lequel vient de sortir du bois en reprenant les accusations russes de connivence à grande échelle entre Turquie et Daech.
Lequel Iran, d'ailleurs, aurait testé hier un missile balistique en violation des résolutions de l'ONU.
Il est vraisemblable que, dans les jours à venir, l'étau continue de se resserrer. J'essaierai de faire un point régulier.